Reportage: Vivre en couple avec une brique.

Bonjour à tous,

Aujourd'hui nouveau concept puisque nous avons décidé de vous écouter et de vous donner la parole !
Vous êtes le sosie de Serge Lama ? Vous avez regardé 200 fois le film Titanic ? Vous vous êtes fais tatoué votre poisson rouge sur le bras ? Venez témoigner votre expérience.

Aujourd'hui, témoignage de Raphael, 22ans, en couple avec une brique.
"Merci de m’écouter. J’avais déjà contacté plusieurs magazines, émissions de radio et de télé mais aucune n’a souhaité m’entendre.
Je vis avec une brique depuis 2 ans et demi, et j’espère que mon expérience pourra bénéficier à d’autres dans la même situation, ceux qui hésitent encore à franchir le pas comme ceux qui ne savent pas comment l’annoncer à leur famille.
J’ai rencontré ma brique à une soirée déguisée, et je dois dire que j’ai tout de suite été attiré par son côté atypique (elle s’était déguisée en brick à l’oeuf, j’en ris encore). Elle était farouche, rugueuse, mais je sentais que son cœur de pierre était à prendre. Nous nous sommes vus, d’abord en cachette, puis petit à petit elle m’a présenté ses amis. Je ne savais pas que les parpaings avaient autant d’humour. Mes amis l’ont accueillie avec plaisir (il y a toujours les blagues briquophobes habituelles, mais elle dit qu’elle s’y est habituée).
Avec ma famille, ça a été plus dur. Ma grand-mère refuse de me parler (« et puis ta prochaine copine ce sera quoi, un homme ? »), et il n’y a que ma petite sœur grande fan des trois petits cochons), qui a su lui faire un accueil chaleureux. Mais petit à petit, la relation s’est cimentée, et elle se sent comme chez elle à la maison. D’ailleurs, Papa a symboliquement retiré une petite pierre du muret au fond du jardin pour lui montrer qu’elle avait toute sa place ici.
Je voudrais dire à tous ceux qui sont dans ma situation de s’accrocher, de ne pas lâcher prise, mais aussi de relativiser sur leur situation : mon cousin est tombé fou amoureux d’un revêtement en crépi de son quartier, mais la famille de celui-ci l’a rejeté malgré une cour sans (c)répit.
Nous vivons heureux à présent, et je suis soulagé d’avoir pu apporter ma brique à l’édifice."

La semaine prochaine, nous étudierons le sujet de Alain père de 3600 gravillons.
Bonne journée.

Miralov, psychosociologue pour le magazine "Ouate de Phoque".